Une grande enquête du Guardian montre comment l’activité de la pêche en Irlande, utilise de façon très large une main d’œuvre étrangère exploitée de telle façon que la situation est proche de l’esclavage.
Les conditions de travail ne respectent aucune des normes en vigueur en Irlande. Et surtout, les employeurs utilisent des filières de recrutements totalement illégales dans le monde entier.
L’Irlande doit s’expliquer sur cette situation.
Laxisme dans le contrôle des normes, directive sur les travailleurs détachés, absence de contrôle aux frontières, l’Union européenne a depuis trop longtemps favorisé ce nouvel esclavagisme des temps modernes, système qui fait peser une concurrence déloyale insupportable pour nos PME.
Voilà le résultat de trente années de bons sentiments qui ont conduit à cette situation.
S’il faut évidemment sauver les pauvres migrants victimes de passeurs esclavagistes sans scrupules, notre pays doit adopter une politique d’immigration beaucoup plus restrictive en raccompagnant systématiquement les migrants à leurs points d’embarquement dans des centres d’accueil adaptés. Cela passe par une suppression des accords de Schengen et un rétablissement immédiat des frontières nationales.
A l’image de ce qui peut se faire en Australie, il faut promouvoir un discours plus dissuasif afin de faire comprendre à ces migrants qu’aucun accueil sur notre continent ne pourra avoir lieu. Cela passe aussi par sanctionner durement ceux qui exploitent cette misère.
Il nous faut relancer l’idée de l’Union méditerranéenne et mener une véritable politique pour le développement de l’Afrique en privilégiant une coopération accrue avec l’Espagne, l’Italie, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie. La négociation d’un accord d’échanges partagés permettrait par exemple de relocaliser au Maghreb des industries délocalisées en Asie.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France