Au terme d’un week-end de négociations interminables, les dirigeants européens prétendent être parvenus à un accord ce matin.
En réalité, seules les apparences ont été sauvées et la situation grecque demeure la même pour deux raisons fondamentales.
Tout d’abord, ce plan ne peut qu’aggraver l’échec économique constaté depuis cinq ans. En prolongeant des mesures d’austérité inefficaces sans parallèlement pouvoir dévaluer la monnaie, cet accord ne permettra pas à la Grèce de relancer sa richesse, donc de sortir de la récession pour rembourser ses dettes.
Ensuite, cet accord, véritable tombeau de la démocratie, ne peut déboucher que sur une impasse politique. Le « non » grec au référendum est bafoué tandis que les autres peuples européens sont engagés par leur gouvernement à verser encore et toujours de l’argent dans un trou sans fond.
Cette double peine n’est qu’un couteux sursis. Avant six mois, un nouveau « sommet de la dernière chance » aura lieu.
L’euro est devenu un tel mythe que les chefs d’Etat vivent dans un monde parallèle dans lequel sauver une monnaie justifie tous les sacrifices. Nous savons désormais qu’ils sont prêts à tout, y compris ruiner l’économie européenne et bafouer le suffrage populaire.
Nicolas Dupont-Aignan
Député-Maire de Yerres
Président de Debout la France