La tenue d'un référendum pour trancher le bras de fer engagé entre Athènes et ses créanciers apporte une bouffée d'oxygène démocratique toujours bienvenue. Je souhaite pour les Grecs qu'ils expriment un sursaut de dignité et de liberté face à une Union européenne qui ressemble de plus en plus à une prison des peuples.
Pour autant, que le oui ou le non l'emporte, il faudra trouver une solution de compromis : la seule possible, la sortie en douceur de la Grèce de la zone euro.
En effet, si les Grecs disent « oui », l'UE va déverser encore plus d'argent sans résoudre le problème de fond, à savoir l'insoutenabilité de la dette compte tenu du manque de compétitivité du pays à cause de l'euro trop cher. Et, au final, cet argent partira fatalement en fumée !
De même, s'ils disent « non » et que les Allemands veulent les punir par une exclusion désordonnée de l'euro, les contribuables perdront tout l'argent que leurs gouvernements ont déjà engagé pour Athènes depuis 5 ans.
Seule une sortie ordonnée de la Grèce de l'euro permettra de libérer ce pays de la spirale infernale de la sous-croissance compensée dangereusement par un surendettement sans fin. C'est ainsi également que la Grèce, après un effacement partiel de sa dette et la relance de son économie productive, pourra rembourser aux Français une partie au moins des quelque 40 milliards d'euros qu'ils lui ont prêtés.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président de Debout la France