Nous apprenons ce soir le décès de Charles Pasqua. Je présente toutes mes condoléances à sa famille et me joins au chagrin de tous ceux qui, au delà des tempêtes de la vie politique, pleurent l'un des grands de la Cinquième République.
Charles Pasqua aura toute sa vie été fidèle au jeune homme qui prit le maquis contre l'occupation allemande. Grognard du gaullisme, il a d'abord construit la Cinquième République avant de la défendre bec et ongles contre les lâchetés politiques dont elle était la victime expiatoire.
D'abord comme Ministre de l'Intérieur, menant une politique sans équivoque pour protéger la France et l'ordre républicain. Un héritage qui aujourd'hui devrait interpeller nos concitoyens et nos responsables politiques.
Comme frondeur ensuite. Meneur du non en 1992 et en 2005 contre la dissolution de la France au sein d'une Union Européenne chimérique et délétère, vainqueur inespéré des Européennes de 1999, défenseur du septennat contre un quinquennat qui a défiguré l'action publique, Charles Pasqua, a inlassablement terrorisé la pensée unique.
Je suis fier d'avoir été à ses côtés au RPF, alors secrétaire aux fédérations. Il rejoint son frère d'armes Philippe Séguin. Puisse le souvenir de leurs combats communs animer des combats qui n'ont jamais été aussi vivants.
Nicolas Dupont-Aignan,
Président de Debout la France,
Député-Maire de Yerres