Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et sa collègue au Logement, Sylvia Pinel, ont évoqué aujourd’hui la création de 10.500 places d'hébergement supplémentaires, à terme, pour les migrants. L'essentiel de ces places devra être trouvé, en principe, avant la fin de l'année 2016.
Constatant le refus catégorique et légitime des peuples à la répartition des demandes d'asile entre les différents européens, le gouvernement veut passer en force en augmentant notre capacité d’accueil qui serait un formidable appel d’air et un cadeau fait aux passeurs qu’il nous faut à tout prix éviter.
Pire, Jean-Pierre Raffarin propose d'intégrer des familles d'étrangers dans les zones rurales où se pose un problème de déficit démographique, familles qui viendraient ainsi "sauver des territoires", validant ainsi la politique de peuplement voulue par Manuel Valls !
La bombe migratoire que constitue l’Afrique, où plusieurs millions de réfugiés seraient susceptibles de tenter l’aventure en Europe, est tragique. Dans une Europe en panne d’emploi et morcelée de tensions communautaires, les attitudes du gouvernement socialiste et de Jean-Pierre Raffarin sont totalement irresponsables !
S’il faut évidemment sauver les pauvres migrants victimes de passeurs esclavagistes sans scrupules en déployant une flotte au plus près des côtes libyennes, notre pays doit au contraire adopter une politique d’immigration beaucoup plus restrictive en raccompagnant systématiquement les migrants à leurs points d’embarquement dans des centres d’accueil adaptés. Cela passe par une suppression des accords de Schengen et un rétablissement immédiate des frontières nationales.
A l’image de ce qui peut se faire en Australie, il faut promouvoir un discours plus dissuasif afin de faire comprendre à ces migrants qu’aucun accueil sur notre continent ne pourra avoir lieu.
Il nous faut de même relancer l’idée de l’Union méditerranéenne et mener une véritable politique pour le développement de l’Afrique en privilégiant une coopération accrue avec l’Espagne, l’Italie, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie. La négociation d’un accord d’échanges partagés permettrait par exemple de relocaliser au Maghreb des industries délocalisées en Asie.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France