Le président de la République a exprimé son intention dans une lettre à quelques parlementaires de faire déposer par le gouvernement un projet de loi constitutionnel visant à la ratification de la Charte des langues minoritaires et régionales, sans en passer donc, en vertu de la règle constitutionnelle, par le référendum.
Ce geste est gravissime et profondément révoltant, tant sur la forme que sur le fond.
Sur la forme, l’évitement du référendum constitue un flagrant délit de déni démocratique en récidive pour le président de la République, lui qui s’est déjà fait le complice de Nicolas Sarkozy, en 2008, pour assassiner la souveraineté populaire en faisant adopter le traité de Lisbonne (clone de la Constitution européenne rejetée par référendum en 2005) par la voie parlementaire.
Sur le fond, cette ratification serait purement et simplement un attentat contre l’identité nationale qui, depuis François Ier et l’édit de Villers-Cotterêts, a fait du français l’unique langue de l’Etat et de l’Administration, garantie de l’égalité entre tous les citoyens français, de l’unité de la Nation et de l’indivisibilité de la République.
L’écrasante majorité de nos concitoyens souhaitent-ils être jugés en breton, recevoir leur feuille d’impôt en savoyard, lire des panneaux de signalisation routière en basque, avoir affaire à des policiers et gendarmes s’adressant à eux en langue corse ? Bien sûr que non, et c’est la raison pour laquelle le président de la République se garde bien de leur poser directement la question.
J’appelle tous les élus attachés à la République, la vraie, pas celle en chocolat de François Hollande et de ses amis régionalistes, à s’unir pour tenir en échec cet attentat contre la France. J’appelle tous nos concitoyens attachés à la Liberté, à l’Egalité et à la Fraternité, à se lever contre cette mesure francocide pour faire reculer le gouvernement socialiste.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président de Debout la France