Un chalutier transportant 700 migrants a chaviré en Méditerranée dans la nuit de samedi à dimanche à 130 kilomètres au large des côtes libyennes.
Ces drames humains qui n’ont cessé de se multiplier appellent d’urgence à des mesures concrètes.
La première des solutions est de faire intervenir l'ONU, en concertation avec le Conseil de sécurité, pour stabiliser la Libye et solidifier un Etat capable de maîtriser ces flux migratoires.
En effet, les errements de notre politique étrangère, qui a déstabilisé la Libye, et la porosité de nos frontières ont provoqué un chaos qui incitent des centaines de milliers de migrants à confier leur sort et leur vie à des passeurs sans scrupules, véritables négriers des temps modernes.
Seul le retour des contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne par la renégociation des accords de Schengen et une politique ambitieuse de co-développement avec les pays les moins développés peuvent mettre un terme au déferlement sans contrôle et sans limite de toute la misère du monde sur le Vieux continent.
Il nous faut relancer l’idée de l’Union méditerranéenne et mener une véritable politique pour le développement de l’Afrique en privilégiant une coopération accrue avec l’Espagne, l’Italie, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie. La négociation d’un accord d’échanges partagés permettrait par exemple de relocaliser au Maghreb des industries délocalisées en Asie.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la France