Aujourd’hui, Laurent Fabius sera reçu par la Commission des Affaires étrangères.
A cette occasion, je lui ferai part de mes positions sur notre politique étrangère.
Pour gagner la guerre que la France mène contre le terrorisme, car cela en est une, nous devons clarifier notre attitude vis-à-vis de la Syrie.
Nous ne pouvons pas affronter en même temps la Syrie et Daesh, l'Etat Islamique. Des armes qui ont pu être livrées à l'Armée syrienne libre se sont inévitablement retrouvées du côté des islamistes les plus radicaux car il n'y a pas de frontière étroite entre les deux oppositions au régime de Bachar-el Assad.
La fermeture de l'ambassade à Damas et la fin de toute coopération avec les services secrets syriens ont considérablement affaibli notre pays dans sa lutte contre le terrorisme.
Nous devons d'abord vaincre l'Etat Islamique et pour cela nous avons besoin de l'aide de la Syrie, que nous le voulions ou non. D’ailleurs, les Américains l'ont davantage compris que nous.
De plus, comment ne pas comprendre que la réintégration de la Russie dans le concert international afin de l’associer pleinement, peut accélérer la résolution des différentes crises au Moyen-Orient ?
La France doit de plus, comme je l’avais demandé, impulser une conférence internationale réunissant l’ensemble des pays membres permanents du Conseil de sécurité et des puissances régionales concernées, dont la Syrie, l’Iran et les principaux Etats du Golfe.
Il est également évident qu’il nous faut dénoncer le financement de réseaux islamistes radicaux par certains pays qui jouent depuis trop longtemps un double jeu inacceptable.
Enfin, il faut placer la Turquie devant ses responsabilités.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la France