Les pistes de réflexion avancées par le gouvernement suite aux événements tragiques survenus en France vont dans le bon sens, comme l’amélioration du système des écoutes administratives et judiciaires ou encore l’isolement des islamistes radicaux.
De même, je soutiens la création d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale.
Pour autant, ces mesures ne porteront leurs effets que dans quelques mois, au mieux quelques semaines or la situation explosive dans notre pays exige des mesures d’urgence. Le nombre de 1400 djihadistes, cité par le Premier ministre, présents en France concernés par des départs en Syrie et en Irak est trop important pour nous permettre d’attendre.
Après l’émotion du deuil national dans tout le pays, l’heure est désormais à l’action.
Vendredi matin, Debout la France avait proposé au Président de la République quatre mesures immédiates. Elles s’imposent si l’on veut éviter un nouveau drame.
· Proclamer l’état d’urgence par décret en Conseil des Ministres pour une période provisoire. Cela n’a rien d’extravagant et a déjà existé par le passé, par exemple en 2005. L'état d'urgence permettrait de simplifier considérablement les procédures juridiques et renforcerait d'autant l'efficacité des forces de l'ordre : d'indispensables mesures d'exception seraient alors possibles, comme l'assignation à résidence, des perquisitions sans contrôle judiciaire, l'instauration de couvre-feu, la fouille des véhicules, la confiscation des armes de toutes catégories, etc…
· Suspendre Schengen, possibilité prévue par les traités, par le rétablissement aussi longtemps que nécessaire des contrôles fixes aux frontières pour limiter le trafic d’armes et mieux surveiller la circulation des terroristes ;
· Renforcer la présence des effectifs de militaires dans nos rues pour la surveillance des bâtiments publics pour pouvoir concentrer les forces de police et de gendarmerie sur leurs missions d’enquête. Le Premier ministre l’a déjà annoncé, c’est une bonne nouvelle ;
· Ouvrir des crédits supplémentaires pour augmenter immédiatement les moyens de la Police et de la Gendarmerie, qui sont insuffisants aujourd’hui (parc automobile délabré, manque de gilets pare-balles, etc…) notamment en armement lourd, afin que les forces de sécurité publique puissent faire face efficacement aux actions de guerre des terroristes.
Prendre des mesures immédiates de bon sens ne signifie pas agir dans la précipitation.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France