Avant de partir pour Bruxelles où il représentera la France devant les chefs de gouvernement des vingt-sept pays qui sont nos partenaires dans l’Union Européenne, François Hollande a dû reconnaître qu’il avait reçu de la Commission, tout comme l’Italie, l’Autriche, la Slovénie et Malte, un message lui demandant des explications sur le projet de budget 2015 que son Premier ministre a commencé à défendre devant l’Assemblée nationale à Paris.
Pourquoi le président de la République n’a-t-il pas rendu public le contenu de ce qu’il présente comme une lettre « banale » ? Parce qu’il mettrait les Français devant l’évidence brutale de l’abaissement de leur pays , devant la prétention de commissaires non élus de nous mettre sous contrôle, autant dire sous tutelle, devant l’aliénation de nos droits souverains et la perte de notre indépendance.
Le prédécesseur de M. Hollande a négocié un pacte de stabilité qui nous enlève après celle de nos lois, de nos frontières et de notre monnaie la maîtrise de notre budget. M. Hollande, en vertu de ce pacte qu’il a ratifié contrairement à ses promesses de campagne, a pris des engagements qu’il a été incapable d’honorer.
La France est aujourd’hui l’homme malade de l’Europe, son président en est la risée. La politique de rigueur budgétaire dans laquelle elle s’obstine nous a plongés dans la situation désastreuse où nous sommes. Nous avons la honte et nous avons l’échec.
Le seul moyen de nous en sortir est de dénoncer les traités qui nous paralysent et, en recouvrant notre liberté, de procéder à la dévaluation monétaire qui nous permettra de retrouver les chemins de la compétitivité et de la croissance. La seule voie qui nous rendra fierté et prospérité est celle qui tourne le dos à l’abandon.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Dominique Jamet
Vice-Président de Debout la France