Aujourd’hui 1er octobre, la réforme pénale conçue, voulue et portée par Mme Christiane Taubira entre en vigueur. Rappelons qu’aux termes de cette réforme, les condamnations inférieures à cinq ans de prison seront systématiquement assorties d’une « contrainte pénale », autrement dit d’un sursis généralisé et que tout détenu arrivé aux deux tiers de sa peine e verra proposer une libération sous « contrainte ».
Mme Taubira estime que les prisons coûtent cher. C’est exact, et c’est également vrai des lycées, des hôpitaux et des casernes. L’Etat doit-il pour autant cesser d’assurer l’éducation, la santé ou la défense ?
Débordant pour les délinquants d’une sollicitude qui ne s’étend pas jusqu’à leurs victimes, Mme Taubira regrette que les prisons « désocialisent » les détenus. C’est possible, mais la délinquance n’est-elle pas également une atteinte à la société ? Il est évidemment plus facile de supprimer l’incarcération que de lutter contre la délinquance.
Mme Taubira juge que l’emprisonnement pousse à la récidive. C’est possible, et tout doit être fait pour humaniser les prisons. Mais qui ne voit que l’impunité est le plus puissant des encouragements à la récidive ? Quel respect auront pour la justice, quelle crainte auront de la justice des voyous qui s’entendront condamner à des peines non exécutoires ? Quelle autorité restera-t-il à la police qui verra immédiatement et systématiquement remettre en liberté ceux qu’elle a la lourde tâche et la difficile mission de mettre hors d’état de nuire ?
La politique pénale de Mme Taubira constitue la plus nuisible et la plus monstrueuse des erreurs judiciaires.
Dominique Jamet
Vice-Président de Debout la République