L'accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada, censé donner un accès total aux biens et services canadiens en Europe, et réciproquement, doit être entériné aujourd’hui lors d’un sommet à Ottawa.
Ce qui arrive avec le Canada est un avant-goût de ce qui se produira avec les Etats-Unis si notre gouvernement ne réagit pas. Alors que ces traités menacent de bouleverser les spécificités de la France, son économie, son modèle social et ses lois, tout en plaçant notre démocratie sous la tutelle féodale des multinationales, le silence assourdissant de l’exécutif français sur ce sujet est très inquiétant.
Les normes appliquées aux Etats-Unis et au Canada offrent des protections bien moindres que leurs homologues européennes. L’harmonisation entre nos législations pourrait avoir pour conséquence une baisse significative du niveau de protection des consommateurs et un nivellement par le bas des normes sociales et environnementales, privant les Etats de leur pouvoir de régulation.
Contrairement au ministre allemand de l'Économie, Sigmar Gabriel, qui a déclaré qu'il était «totalement clair» que l'Allemagne rejetterait les dispositions sur la protection juridique des entreprises, François Hollande ne parait pas vouloir défendre les intérêts de notre pays.
L’intérêt de notre pays serait pourtant de rejeter ce texte négocié par la Commission en secret et sans l’aval des citoyens européens.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République