Le gouvernement aurait tranché. Pour pallier le manque à gagner lié à l’enterrement de feu l’écotaxe, il aurait décidé, d’après Les Echos, d’augmenter la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) de 2 centimes. Ajoutons à cela la mise en application de la Taxe carbone qui, elle, renchérira encore de 2 centimes le litre de gazole. N’en jetez plus, la coupe est pleine.
A raison de 2 euros supplémentaire le plein de 50 litres, on comprend vite que l’opération soit rentable pour les comptes publics. Recette attendue : 800 millions d’euros ! Mais que l’on comprendra nos concitoyens qui, de taxes en contributions, de malus en impôts, continueront encore et toujours à vivre l’écologie comme une punition fiscale !
Punition d’autant plus injuste que les secteurs les plus pollueurs sont les moins touchés par toute cette fiscalité verte. Le secteur routier, déjà exonéré de la Taxe carbone, aurait réussi à s’éviter l’augmentation de la TICPE. Ainsi, l’ouverture incontrôlée de nos frontières et de notre marché à la concurrence étrangère – et bien souvent déloyale – n’aura pas eu pour seule conséquence de détruire de nombreux emplois en France. En favorisant la production à l’étranger et son importation par route dans notre pays, elle a augmenté les rejets de CO². Pour combattre ces rejets de CO², le gouvernement a instauré une taxe carbone puis une écotaxe devenue une hausse de prix du gazole supportée non pas par les entreprises responsables de la pollution mais uniquement par le citoyen.
De l’art de faire payer aux Français un système économique qui tue leur économie autant que l’environnement. Rien de tel pour décrédibiliser toute politique environnementale. Que voulez-vous, on achève bien l’écologie !
Jean-Pierre Enjalbert
Maire de Saint-Prix
Conseiller général du Val d’Oise