La politique de matraquage fiscal et de réduction drastique des dépenses publiques sans dévaluation monétaire met notre pays à genoux : les derniers chiffres de l’inflation et de la croissance (nulle) confirment en effet une pente baissière, voire dépressionnaire, qui risque de précipiter la France – aux côtés de plusieurs pays d’Europe du sud déjà englués dans la déflation – dans une crise de langueur économique désastreuse. L’euro cher conjugué aux thérapies de choc austéritaires inscrites noir sur blanc dans les traités européens (notamment dans le dernier date, le traité Merkozy ratifié par le PS revenu au pouvoir en 2012), conduit tout droit l’Europe – Allemagne comprise – à la catastrophe.
Au contraire, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, qui ont massivement dévalué leur monnaie face à l’euro (de 15% depuis 2 ans pour le dollar, de bien davantage pour la livre depuis 2009) s’apprêtent à engranger une croissance respective de 2,5 % et 3,5% cette année, preuve de l’efficacité de cet outil dans la lutte contre les déficits et pour le retour de la croissance.
Au lieu de quémander vainement auprès de Berlin un nouveau ballon d’oxygène budgétaire et de continuer une politique qui creuse les déficits et fait exploser le chômage, le chef de l’Etat et le Premier ministre ont le devoir d’obtenir une franche dévaluation de l’euro face au dollar. A défaut, pour éviter le piège mortel de la déflation qui se refermerait fatalement sur elle, la France serait dans l’obligation de sortir d’urgence de la zone euro.
Dominique JAMET
Vice-Président de Debout la République