La bourse au mérite n’existera plus à la prochaine rentrée. Ainsi vient d’en décider le gouvernement sous la pression de certains syndicats ! Cette aide de 1800 € par an venait soutenir financièrement environ 8 500 des bacheliers ayant obtenu une mention « Très Bien » au baccalauréat et des meilleurs élèves de licence issus des milieux modestes. Ils en avaient besoin pour poursuivre leurs études supérieures dans de meilleures conditions, en leur permettant par exemple de ne pas avoir à exercer parallèlement une activité salariée trop lourde puisqu’ils pouvaient ainsi payer une petite partie du loyer de leur studio ou de leur chambre universitaire, de leurs livres et de leurs fournitures scolaires.
Même si Debout la République dénonce l’inflation des mentions « Très Bien » au baccalauréat qui ne relève pas, comme tout le monde le sait, d’une élévation du niveau scolaire de notre jeunesse mais de la démagogie de nos gouvernements successifs, la mesure est totalement inadmissible. Sur la défensive, le gouvernement se défend en affirmant que cette bourse est remplacée par une autre bourse sur critères sociaux plus juste, mais cette fois pour tous. En fait, cela revient à mettre un peu plus à bas la méritocratie républicaine et le goût de l’effort au profit du strict égalitarisme et de la simple obtention d’un diplôme que désormais 90 % des élèves de Terminale obtiennent. Grâce à la bourse au mérite, des élèves avaient l’espoir de s’élever socialement. Avec la nouvelle bourse, on le leur ôte et on berce au contraire d’illusions d’autres jeunes au nom de l’idéologie du pourtoussisme qui contribue à grossir les bataillons de chômeurs et à faire décliner la nation. Enfin, cette mesure purement démagogique ne fait faire aucune économie à l’Etat puisque l’intégralité des sommes distribuées sera sauproudée… de cinq euros par jour pour quelques milliers de jeunes, on passera ainsi à quelques dizaines de centimes d’euros pour tous ! Á ce compte, cela ne s’appelle plus une aide mais une indécente mendicité.
Aussi, lorsque Geneviève Fioraso avait lancé un premier ballon d’essai l’an dernier, nous avions été parmi les tout premiers à nous en indigner et, devant le tollé, elle avait fini par reculer et par décider « un sursis ». Cette fois, le nouveau gouvernement a agi en plein cœur de l’été espérant faire passer plus facilement sa mesure. Il ne s’attendait sans doute pas à une telle mobilisation. Sur les réseaux sociaux, élèves, étudiants, parents s’indignent. Deux jeunes bachelières ont créé une page Facebook « Touche pas à ma bourse, je la mérite » qui se décline désormais sur Twitter et est devenu un collectif. Un site recueille tous les témoignages des jeunes et de leurs familles touchés par la mesure. Enfin, une pétition adressée au ministre de l’Éducation Nationale a été lancée pour protester. Nous la soutenons et appelons à la signer : http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/beno%C3%AEt-hamon-contre-la-suppression-de-la-bourse-au-m%C3%A9rite-des-bacheliers-mention-tr%C3%A8s-bien-en-2014?
Eric Anceau
Délégué national à l’assimilation et à la cohésion nationale