Ce soir, l’équipe France a déjà gagné un match, celui d’Alstom.
Voici quelques semaines, tout était perdu pour Alstom. Nous n’étions pas nombreux pour défendre notre fleuron, à mobiliser l’opinion pour refuser l’absorption pure et simple. Les éternelles railleries des ringards qui ne croient plus à rien avaient déjà tout soldé.
Arnaud Montebourg a courageusement sauvé les meubles. Il a pris un décret important, qui redonne enfin un vrai rôle de stratège à l’Etat. Ce decret est une arme pour tous ceux qui croient dans l’avenir de la France, un avenir qui n’est ni dans le renoncement ni dans le repli sur soi.
Nous avions proposé deux issues pour Alstom. Bien sûr, nous aurions préféré la formation d’un champion français. Ce champion était possible, il était nécessaire et je regrette que cette option n’est jamais été envisagée publiquement.
Restait un partenariat d’égal a égal qui maintenait l’intégrité d’Alstom, c’est à dire la liberté pour la France de choisir sa politique industrielle tout en récupérant des marges de manœuvre économique.
L’option retenue aujourd’hui peut encore être améliorée, je pense notamment à la vente pure et simple des turbines à gaz qui devrait elle aussi faire l’objet d’une co-entreprise.
Les feux médiatiques vont quitter le dossier Alstom, le devoir de vigilance sur les conditions de ce choix sera d’autant plus important car GE est une entreprise beaucoup plus puissante qu’Alstom.
Aussi je propose la nomination ad hoc d’un commissaire du gouvernement qui aura pour charge de défendre les intérêts de la France
Enfin le refus de former un champion français oublie le problème des autres fleurons industriels Français de taille modeste qui pourraient être la proie de prédateurs étrangers, je pense notamment à Nexans.
Des propositions fortes doivent être faites pour sécuriser le capital de ces entreprises. La réorientation de l’épargne abondante des Français vers notre industrie est ainsi urgente et nécessaire.
Nicolas Dupont-Aignan
Député-maire d’Yerres
Président de Debout la République