Martin Schulz, le candidat des sociaux-démocrates à la Commission européenne, a prétendu aujourd'hui s'engager pour la lutte contre le dumping social devant les anciens salariés de l'abattoir Gad SAS dans le Finistère promettant, s'il est élu, une Europe qui renforce les droits sociaux. Les Français ne seront pas dupes. Cette Europe « sociale » nous est promise à chaque élection par une gauche qui a depuis bien longtemps abandonné les citoyens européens victimes des ravages de la mondialisation et de la concurrence déloyale.
Ce que Martin Schulz ne peut, ou ne veut pas voir, c’est la faillite d’un système dont il a lui-même été le plus fervent défenseur. Partisan d’un fédéralisme en Europe, il rêve d’une harmonie entre les salaires qui n’arrivera pas si chaque pays ne retrouve pas la maîtrise de ses frontières. Les incantations stériles de Martin Schulz ne suffiront pas. Au nombre d’environ 350 000 en France, les travailleurs détachés sont la face visible d’une Union européenne qui impose le nivellement par le bas à notre pays. Comment, en effet, nos entreprises pourraient être compétitives quand le SMIC roumain est environ dix fois plus bas que le SMIC français ?
Ce système fou est bien rôdé : lorsque les emplois ne sont pas délocalisables vers les pays émergents, les entreprises relocalisent des salariés low-costs pour faire baisser leurs coûts de production ou créent même, parfois, des filiales dans les pays membres à bas salaires pour y affilier leurs salariés français ! Pendant que Martin Schulz et ses amis socialistes nous parlent naïvement d’une Europe sociale utopiste, les listes Debout la France ! « Ni système, ni extrêmes », elles, proposeront le 25 mai 2014 la suppression pure et simple de la directive des travailleurs détachés pour en finir avec cet esclavage moderne.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République