La tribune publiée aujourd’hui par François Hollande dans le quotidien le Monde, qu'aurait pu également signer Alain Lamassoure, résume à elle seule toute cette idéologie européiste complètement déconnectée de la réalité vécue par les Français. François Hollande ne croit plus en la France, et il le prouve une nouvelle fois. La vieille rengaine consistant à nous faire croire que la fin de l’Union européenne serait synonyme de guerre sur le continent ne fonctionne plus. Voyant arriver un déferlement d'eurosceptiques au Parlement européen le 25 mai, les euro-béats, comme François Hollande, n’ont plus que ce chiffon à agiter pour faire peur aux Français qui ont bien compris toute l’arnaque du système.
En gouvernant contre les peuples, l’Union européenne telle qu’elle s’est construite a tout simplement trahi l’idéal européen. N'en déplaise à François Hollande, c'est bien l'absence de démocratie et le mépris des identités de chaque pays qui fait progresser les extrêmes dans tous les pays d'Europe. Ce sont bien les politiques économiques désastreuses de l'Union européenne, appliquées par le gouvernement socialiste, qui incite au nivellement social, environnemental et fiscal par le bas. C'est le libre-échange déloyal, symbolisé par la directive sur les travailleurs détachés, qui aggrave un chômage de masse de plus en plus insupportable.
C'est l’euro surévalué qui assassine notre industrie, bloque nos exportations et divise les pays de la zone euro dont les intérêts deviennent de plus en plus divergents. C'est la suppression des frontières intérieures qui favorise les trafics en tous genres, l’insécurité et les flux migratoires incontrôlés. En critiquant le recours à la dévaluation monétaire, le Président de la République reste cloîtré dans une idéologie du passé et devrait davantage regarder ce qui se passe autour de nous. Au contraire de la France, des pays comme le Japon, les Etats-Unis ou encore la Grande-Bretagne retrouvent le chemin de la croissance et la création d'emplois.
En affirmant que la construction européenne " a été voulue par la grande majorité des Français et de nos forces politiques ", François Hollande oublie également un peu vite que le vote des Français en 2005 a été bafoué avec l’adoption du traité de Lisbonne en 2007. La France doit retrouver la maîtrise de son budget, de ses lois, de ses frontières et de sa monnaie pour réussir dans la mondialisation. Pour cela, les listes Debout la France ! « Ni système, ni extrêmes » proposeront une offre politique différente le 25 mai pour une Europe des Nations libres basée sur des coopérations à cinq ou six pays. Ce n’est pas la sortie de l’Union européenne qui fera sortir la France de l’Histoire, mais bien la politique désastreuse de Bruxelles et de François Hollande.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République