Nicolas Dupont-Aignan, Député de l’Essonne et Président de Debout la République, dénonce le pacte de stabilité voté par l’Assemblée nationale et prédit un scénario grec pour la France et donc un fiasco évident. Couper dans les dépenses de l’Etat a parfois du sens pour éviter les gaspillages et les programmes illégitimes.
Néanmoins, la première des questions à se poser est de savoir comment relancer l’activité. Ce pacte de stabilité va être un fiasco pour deux raisons : d’abord parce que cette réduction des dépenses publiques va casser le peu de croissance que notre pays connaît. Ensuite, parce que le gouvernement ne relance pas le moteur économique parallèlement par des investissements massifs et une baisse drastique des charges qui pèsent sur les PME. Avec un euro trop cher, la directive des travailleurs détachés qui nous coûte déjà 350 000 emplois, l’incapacité de l’Union européenne à protéger son marché, et maintenant une politique d’austérité qui va aggraver le marasme et l’état des comptes publics, il n’y aura aucun résultat sur le front de la croissance et de l’emploi. Une nouvelle fois les déficits que l’on prétend combattre vont s’accroître en raison de l’effondrement des recettes fiscales et sociales.
Le gouvernement avait le choix entre le scénario grec et le scénario anglais : il a choisi le premier avec les résultats que l’on connaît : coupes sombres dans les dépenses, injustices sociales, baisse de la consommation, augmentation du chômage, baisse des recettes fiscales et donc augmentation des déficits. David Cameron, lui, fait le chemin inverse au Royaume-Uni : dévaluation monétaire, réduction des gaspillages, relocalisation des emplois et une baisse fiscale ciblée pour donner de l’air aux entreprises du pays et pour retrouver le chemin de la croissance. Tout ce que Manuel Valls refuse de faire.