Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif, s’est vanté d’impulser une « troisième révolution industrielle » en septembre dernier en prônant « une France qui se réinvente ».
Dans la perspective d’une telle ambition, le Ministre a amorcé aujourd’hui l’installation du comité de pilotage des « 34 plans de Nouvelle France », avec 4 plans spécifiquement évoqués aujourd’hui qui ne correspondent en réalité qu’à des objectifs pour 2020.
Malgré les bonnes volontés du Ministre, son discours reste totalement décalé par rapport à la politique menée depuis deux ans par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault : le matraquage fiscal, les contraintes administratives toujours plus lourdes, et le manque total de protections vis-à-vis de la concurrence déloyale des entreprises étrangères participent à étouffer drastiquement nos entreprises et à freiner l’investissement tout en favorisant les délocalisations massivement destructrices d’emplois.
De véritables réformes dignes d’une relance industrielle consisteraient à adopter une vision de long terme et recentrée sur notre parc industriel national. Or, l’austérité exigée par Bruxelles est un dogme qui s’oppose catégoriquement à toute logique de relance.
C’est pourquoi il devient urgent de mettre fin au régime des 350.000 travailleurs détachés qui constituent une concurrence déloyale pour nos PME, de même que de mettre en place un protectionnisme ciblé pour protéger nos entreprises.
Par ailleurs, l’euro est une monnaie surévaluée qui empêche nos entreprises d’exporter et tue tout espoir de retour de la croissance dans notre pays. La ré-industrialisation du pays n’adviendra pas qu’à l’aide de discours positifs, il devient impératif de changer les règles du jeu pour recréer de la richesse en France. Ce à quoi le gouvernement socialiste ne s'attèle absolument pas.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République