Le gouvernement socialiste va abroger prochainement la bonification de 5% ou 10% du tarif d'achat de l'électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques européens. Cette mesure de bon sens prise pour soutenir la filière photovoltaïque en Europe est jugée contraire au droit communautaire, obligeant la France à faire machine arrière. Cette abrogation va fortement perturber la situation économique des entreprises incitées par cette mesure à privilégier des installations photovoltaïques.
Cette décision du gouvernement français est une nouvelle fois l’illustration d’une soumission de notre pays aux instances européennes, dont le droit européen nous empêche toute forme de protectionnisme. Le gouvernement Ayrault ferait mieux de prendre des mesures d'urgence pour mettre un frein aux destructions d'emploi dans l'industrie verte et favoriser la transition énergétique.
Par la faute de l'Union européenne et de la faiblesse des gouvernements français, la France a déjà perdu presque toutes ses entreprises productrices de panneaux solaires. Entre 2010 et 2012, 14.500 emplois ont été perdus dans le secteur du photovoltaïque selon des estimations de l’Ademe, en cause notamment la concurrence des produits chinois largement subventionnés.
La transition énergétique ne pourra pourtant se faire qu’en protégeant nos industries vertes face aux dumping environnemental, c'est à dire en mettant fin au libre-échange déloyal que nous impose les traités européens et que le gouvernement socialiste refuse de remettre en cause.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République