Le Parlement français a voté aujourd’hui pour prolonger l'opération de nos forces armées en Centrafrique au-delà de quatre mois. J’ai soutenu à l’époque la décision de François Hollande d’engager la France car nous ne pouvions pas ignorer les appels à l’aide de ce pays ami qui partage une histoire commune avec nous. La poursuite des opérations est nécessaire tant la Centrafrique est loin d’avoir mis fin à l’instabilité chronique qui la caractérise. La situation sur place reste particulièrement fragile, plombée par des problèmes de criminalité et le risque d'une partition du pays.
Je me suis néanmoins abstenu car je ne voudrais pas que ce vote soit un écran de fumée qui fasse oublier la Loi de Programmation Militaire votée par le gouvernement socialiste en décembre dernier. Cette loi, qui prévoit la suppression de 34 000 postes entre 2014 et 2019, est un coup grave porté à notre indépendance et va déshabiller nos forces armées à l’international.
Je me suis abstenu pour pointer du doigt la schizophrénie du gouvernement qui, d’un côté, veut prolonger à juste titre notre présence en Centrafrique et qui, d’un autre côté, a voté la réduction du budget de la Défense qui empêchera dans le futur la France de tenir son rang sur la scène internationale.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République