L'Autorité de la concurrence a rendu hier un avis favorable à la vente de médicaments sans prescription dans les grandes surfaces.
Quelle hypocrisie! Le principal motif de cette affaire est clairement le profit: la grande distribution court après un marché de 2 milliards. Mais c'est oublier que les pharmacies jouent un rôle essentiel et que l'on aurait tort de les écarter trop vite, surtout pour des raisons complètement fausses.
A l'heure de la crise, les Français n'ont plus les moyens d'aller chez les médecins et passent directement chez les pharmaciens. Or, les ventes de médicaments en France n'augmentent pas. C'est bien la preuve que les pharmaciens font bien leur travail de conseillers et de régulateurs.
De plus, contrairement à ce que la grande consommation tente de nous faire croire, les produits que l'on trouve à la fois en grande surface et dans les pharmacies n'ont pas de grands écarts de prix. Certains, comme le lait infantile, sont même souvent moins chers en pharmacie. A cela s'ajoute le risque de voir disparaitre les pharmacies de notre territoire, surtout dans les zones rurales où elles sont encore les seuls établissements à assurer un véritable service auprès de la population.
Pensons aussi aux risques que comporte un tel projet : 2 à 300 jeunes meurent par overdose médicamenteuse chaque année au Royaume-Uni, là où les médicaments se vendent en grande surface. Ces overdoses concernent principalement le paracétamol, produit dont les français connaissent les risques grâce…à leur pharmacien.
Enfin, qu'est-ce donc que cette pseudo "autorité" de la concurrence qui tente de faire sa loi? Je demande au gouvernement d'arrêter de suivre aveuglément les avis "d'autorité" soi-disant indépendantes qui n'ont aucune légitimité démocratique.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l'Essone
Président de Debout La République