«Ça prendra le temps nécessaire. Ce qui compte, c'est la tendance». Après des mois de bluff auquel personne n'a cru, voilà donc les mots par lesquels François Hollande a mis fin au sketch de l'inversion de la courbe du chômage.
Les chiffres du chômage ne seront publiés que ce soir et déjà François Hollande démine. Seulement, cela fait bien longtemps que la parole présidentielle est décrédibilisée. François Hollande espère la baisse du chômage comme d'autres espèrent un miracle. En appliquant les mêmes recettes inefficaces que ses prédécesseurs, il obtiendra les mêmes résultats : chômage, récession et déclin. Ce n'est pas avec les contrats aidés et les contrats de génération que l'on va retrouver le plein emploi. Ce n'est pas en restant enfermé dans un carcan économique des années 80 que la France tirera profit de la mondialisation.
La France espère faire jeu égal avec les autres pays en suivant des règles qu'aucun autre ne s'impose. L'euro cher, le libre-échange sans limites, la concurrence déloyale des pays émergents (même de membres de l'UE en Europe de l'Est) sont autant d'obstacles qui rendent impossible l'inversion de la courbe du chômage. Et si on ajoute à cela une fiscalité étouffante pour nos PME, on conduit le pays droit dans le précipice.
François Hollande est pleinement conscient de cette impasse. Mais comme il refuse de changer le logiciel économique, il préfère faire le dos rond en espérant que la croissance revienne comme par magie. Désormais le Président des promesses non tenues nous garantit que la courbe s'inversera quand elle s'inversera. Les millions de Français qui voient leur situation se précariser et leur pouvoir d'achat diminuer n'ont qu'à croiser les doigts pour espérer des jours meilleurs. Voilà la promesse à laquelle le Président de la 5e puissance mondiale en est réduit…
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République