Le dépôt de bilan de Mory Ducros, qui emploie plus de 5000 salariés en France ne constitue pas seulement un drame humain épouvantable. C’est aussi un revers majeur pour la politique de « résistance industrielle » du gouvernement et un inquiétant coup de tonnerre dans le ciel déjà très assombri de l’économie française.
Au-delà de possibles erreurs de gestion, comment ne pas y voir l’effet d’une concurrence communautaire déloyale et sans merci dans le secteur du transport routier, qui condamne à mort les sociétés employant encore des salariés français ? On en arrive à la conclusion absurde et inadmissible que, pour survivre, Mory Ducros n’aurait dû embaucher que des travailleurs de l’Est aux salaires dérisoires…
Cette terrible bérézina, l’une des plus graves par son importance depuis des années, en annonce hélas beaucoup d’autres : rien que sur cet aspect des choses, le détachement en France de salariés low-cost explose littéralement, hors de tout contrôle des autorités, déstabilisant de nombreuses entreprises et menaçant à moyen terme des pans entiers de notre économie.
Arrivé au fond de l’impasse européenne sur le front budgétaire et fiscal, où Bruxelles l’oblige à une impossible thérapie de choc, le gouvernement récolte sur celui de l’emploi les résultats catastrophiques de politiques communautaires suicidaires pour notre économie.
Seul le changement de cap proposé par Debout la République permettra de donner à l'économie française les moyens de son redressement : concurrence loyale, défense du modèle social, fin de l'euro cher, protectionnisme intelligent et choc fiscal en faveur des forces vives du pays.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président de Debout la République