L'élargissement de l'Union européenne est la seule promesse que les eurocrates arrivent à tenir, pourquoi s'en priver ! Sans ça, plus rien ne justifie leur existence. Ils nous avaient promis le plein emploi, la croissance éternelle et l'amour sans frontières. A la place nous avons un taux de chômage record, une économie en chute libre et des peuples qui se rendent des comptes par médias interposés. Qu'à cela ne tienne, le peuple a faim, donnons-lui plus d'Europe. Nous avions du mal à douze mais bientôt nous serons trente-six. Qui sont les candidats? Des pays parmi les plus pauvres et les plus corrompus au monde.
Parmi les candidats dits "potentiels" citons l'Albanie dont l'indice de perception de la corruption de 3,1 sur 10, la place au niveau du Royaume du Swaziland ; la Bosnie-Herzégovine, en récession depuis 2012 dont l' indice de perception de corruption la place au même niveau que la Zambie et le Kosovo de loin le plus corrompu de tous les candidats…c'est dire ! Son PIB par habitant est entre celui de l'Égypte et du Bhoutan.
Les candidats officiels ne sont guère plus attractifs, la République Yougoslave de Macédoine, qui doit son nom alambiqué de ce que les Grecs refusent qu'elle porte le même nom que leur province homonyme, souffre toujours de tensions communautaires et confessionnelles. Le Monténégro dont la Commission elle -même a reconnu que : "Combattre la criminalité organisée par tous les moyens du système juridique présente des difficultés particulières pour le pays."
Enfin nous avons la Turquie dont 3% du territoire seulement se trouve sur le continent européen. Ses troupes occupent la partie nord de Chypre, elle bafoue allégrement le droit de ses minorités ou de ses prisonniers. Tout le monde garde en mémoire la terrible répression des manifestatants place Taksim.
Malgré une réticence des citoyens européens à l'adhésion de ces pays, des aides de pré-adhésions sont versées chaque année sans que nous sachions réellement où elles vont. On se rappellera à ce sujet les millions donnés à la Roumanie pour qu'elle traite le cas des Roms.
Pour que chacun se fasse une idée de l'utilisation des impôts des contribuables européens, je vous invite d'ailleurs à lire le détail des aides qui se comptent en milliards en cliquant ici.
Laure Ferrari
Membre du Bureau national de DLR
Déléguée nationale à l'Europe des Nations et des Projets