Il est temps d'ouvrir un grand débat sur la politique menée par le gouvernement socialiste. Depuis 16 mois, les Français ont consenti à d’énormes sacrifices. Ils n'ont jamais autant payé de taxes et impôts, à tel point que les prélèvements obligatoires atteignent désormais 45% du PIB. Pour justifier ces efforts sans précédents, François Hollande a dit qu'il était vital de redresser les comptes publics. Soit…
Pourtant la méthode Hollande s'avère aujourd'hui contre-productive. On apprend que le déficit de l’État va atteindre un record en 2014 avec 1950 milliards d'euros, soit 95,1% du PIB. Dans le même temps la Commission des comptes de la Sécurité sociale révèle que le trou de la Sécu devrait encore se creuser. A la fin de l'année, il devrait atteindre à 14,3 milliards d'euros contre une prévision de 11,7 milliards. En raison de la crise et de la baisse de l'emploi, les recettes s'effondrent.
En appuyant sur le frein de la croissance, François Hollande a envoyé la voiture France dans le décor. Tous les efforts des Français n'auront servi à rien, sinon à garantir aux banques privées leur rente annuelle sur les emprunts d’État. Comme c'était à prévoir, François Hollande a mis la France sur la même pente glissante que la Grèce. Si notre chute est certes moins brutale, nous en prenons pourtant le même chemin.
Sous les instructions de Bruxelles, le pouvoir socialiste s'était fixé un seul objectif : redresser les comptes publics. Aujourd'hui l'échec est cuisant.
Il est urgent d'ouvrir un grand débat public. Nous ne pouvons continuer à reproduire encore et toujours les mêmes erreurs. La France a tous les atouts pour s'en sortir, mais il va falloir, pour ça, changer radicalement de politique.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République