Nous venons à l'instant d'apprendre que David Cameron convoquait le Parlement britannique pour une session extraordinaire ce jeudi. François Hollande doit en faire autant. Il ne saurait se passer d'un débat public à l'Assemblée nationale alors qu'il est sur le point d'engager nos Armées dans ce qui est sans doute l'opération militaire la plus risquée depuis la première guerre du Golfe.
Si l'intervention au Mali faisait l'unanimité, il est loin d'en être autant pour une éventuelle intervention en Syrie. Comme membre de la Commission des Affaires étrangères, je refuse d'engager la France dans cette folie. Rien ne justifie cette précipitation de la diplomatie française.
Comme je l'expliquais dès ce matin dans un communiqué*, François Hollande va engager la France dans une aventure des plus hasardeuses. Nous risquons de mettre la main dans un engrenage dont personne ne semble totalement saisir les répercussions. Par ailleurs la France perd une occasion de faire entendre une voix différente, indépendante et raisonnable. Une solution diplomatique et politique est encore possible, à condition que la France cesse d'être le vassal docile des Etats-Unis dans cette affaire.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République