Les derniers chiffres du chômage qui viennent d'être publiés révèlent une nouvelle hausse de 14 900 du nombre de demandeurs d'emploi en juin. Quand on a été habitué à des augmentations mensuelles de près de 40 000, on est presque soulagés par ces nouveaux chiffres du chômage. Pourtant tous les indicateurs économiques portent à croire qu'il ne s'agit que d'une accalmie. Surtout, ce ralentissement est largement biaisé par les sorties pour radiations administratives ou les arrêts de recherche qui ont largement augmenté au mois de juin. En réalité lorsqu'on analyse les chiffres de Pôle Emploi, on s'aperçoit que les reprises d'emploi ont chuté de 4%.
Cela démontre que l'économie française continue à détruire des emplois à un rythme très inquiétant. Et tous les indicateurs laissent à passer que cette destruction massive d'emplois va se poursuivre.
M. Hollande aura beau multiplier les emplois aidés : contrat de génération, emplois d'avenir, nouveau contrat de formation… Ce ne sera toujours qu'un pansement sur une jambe de bois. Aussi longtemps que l'économie française sera en récession, des dizaines de milliers de Français continueront à perdre leur emploi chaque mois.
M. Hollande ne peut pas continuer à se dire en guerre contre le chômage d'un côté et de l'autre être soumis à Bruxelles et à sa politique d'austérité absurde. L'interview du 14 juillet a prouvé que François Hollande était en total décalage avec la réalité du pays. Je crains que ces chiffres en demi-teinte continuent à le maintenir dans son illusion.
La priorité absolue est de réduire les taxes qui pèsent sur nos PME. La semaine dernière le gouvernement a justifié une baisse du taux du livret A pour offrir 25 milliards d'euros aux banques avec la promesse qu'elles réinjecteront cet argent dans l'économie réelle. Autant dire que ces 25 milliards viennent de partir en fumée et que nos PME n'en verront jamais la couleur. Il aurait été beaucoup plus utile de réduire les taxes exorbitantes qui pèsent sur nos PME et artisans. Cela aurait été une bouffée d'air pour recruter.
L'autre priorité est de relancer l'économie. Pour cela DLR propose un projet de redressement ambitieux et radicalement différent : démontage de l'euro, protectionnisme intelligent, investissements massifs dans les projets du XXIe siècle…
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République