Le refus de l’espace aérien français que s'est vu imposer l'avion du président de la République de Bolivie est une honte pour la nation toute entière.
Aussi temporaire qu'il fût, ce refus a provoqué l'immobilisation d'Evo Morales et de son appareil présidentiel à Vienne, où il a été bloqué de longues heures. Le Président d'un pays souverain a été traité par la France comme un terroriste sous prétexte que les Etats-Unis pensaient que Edward Snowden avait pris place dans l'appareil. Francois Hollande, sans même vérifier les informations, a suivi à la lettre les instructions de Washington.
Aucune justification ne peut expliquer une telle violation du droit international et des règles les plus élémentaires de la démocratie.
Cet épisode est symptomatique de l'attitude de nos Présidents depuis quelques années. Ils sont couchés ! Couchés devant l'Union européenne, couchés devant les Etats-Unis, couchés devant les puissances d'argent…
Depuis les révélations de l'affaire d'espionnage, François Hollande ne fait pas exception à la régle. Hier il a limogé de son gouvernement une pauvre Delphine Batho qui s'est contentée de dire sa vérité. Et dans la même journée il s'est empressé d'obéir aux recommandations du géant américain. Un tel comportement ne le grandit pas mais surtout abaisse la France qui peut s'enorgueillir d'avoir toujours été une terre d'asile.
J'appelle aujourd'hui les hauts-gradés militaires qui ont été chargés de mettre en œuvre l'ordre présidentiel à sortir de leur réserve et à dénoncer le degré de soumission extrême de la France à des intérêts étrangers.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la Republique