En France les mois se suivent et se ressemblent. En ce mois de mars 2013, la France enregistre son 22e mois de hausse consécutive du chômage. Et cette fois pas de jaloux : les 11 premiers mois auront été pour Nicolas Sarkozy et les 11 derniers pour François Hollande. Égalité parfaite entre les deux locataires de l’Élysée et preuve irréfutable de leur échec conjoint.
Leur échec car ils ont mené tous les deux la même politique de soumission à leurs maitres : Bruxelles, les marchés financiers, les banques, la BCE, Merkel… Résultat : 22 mois de hausse du chômage.
Comme Nicolas Sarkozy, François Hollande ne dirige pas le pays. Il subit les événements. Il subit le chômage. Il subit le diktat des banques en acceptant de verser 3 milliards d'euros dans le plan de sauvetage des banques à Chypre. Et comme toujours ce sont les classes moyennes et les plus démunis qui trinquent.
Chômage, crise de l'euro, hausse d'impôts, explosion de la dette… C'est toujours la même chanson. Tous les 6 mois nous avons le droit à un plan ironiquement appelé "plan de sauvetage". Mais tous les 6 mois la zone euro continue de s'enfoncer dans la crise. Dans cet effondrement économique, la France est en pointe.
Pour le 22e mois consécutif, nous avons la preuve que la politique menée est suicidaire. Et pendant ce temps-là Bercy invente de nouvelles taxes pour trouver dans la poche des contribuables l'argent qui ira directement dans celle des banques. On désindexe les retraites, on supprime les allocations familiales, on invente des taxes loufoques sur le jardinage. Bref on tond les Français. Dans le même temps on fait des économies dans des secteurs stratégiques comme notre Défense nationale. Bercy a décidé que nos Armées coutaient trop cher et s'apprête à rendre inopérante notre capacité de défense. Le gouvernement fait des choix clairs : à notre sécurité nationale, il préfère la sécurité des banquiers.
Va-t-on devoir attendre jusqu'en 2017 pour que François Hollande réalise qu'il est Président de la République ? S'il était vraiment un président au service des Français, il dirait stop à Merkel, aux banques et aux Commissaires de Bruxelles. S'il était vraiment un président au service des Français, il liquiderait l'euro avant que cette monnaie unique mène le continent à la ruine. S'il était vraiment un président au service des Français, il protègerait nos entreprises de la concurrence déloyale des pays asiatiques. S'il était vraiment un président au service des Français, il baisserait massivement les charges de nos PME. S'il était vraiment un président au service des Français, il changerait radicalement de politique.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République