Alors que Jérôme Cahuzac a démissionné hier de ses fonctions ministérielles, la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse est un nouveau coup de tonnerre dans un ciel politique qui ne cesse de s’assombrir.
Bien entendu, dans ces deux affaires, la présomption d’innocence ne doit connaitre aucune exception. L’honneur d'un ancien Président de la République ne doit pas être mis en cause à la légère.
Cependant à ce même titre, M. Sarkozy est membre de droit du Conseil Constitutionnel. L’indépendance de la justice exige qu’il se mette en retrait de cette fonction. Il est inimaginable qu’un membre dudit Conseil soit amené à se prononcer sur une procédure, par exemple une Question Prioritaire de Constitutionnalité, qu'il aurait lui même soulevé en tant que justiciable.
Un tel retrait serait une marque de confiance dans l’impartialité de notre justice et dans la volonté de M. Sarkozy de chercher le bien d’un pays qui ne sait plus à quel dirigeant se vouer. Si ces tristes évènements prouvent que notre justice est indépendante et intransigeante avec le pouvoir politique, ils nourrissent la crise de confiance qui fragilise notre république. Comment un homme qui se pose en recours pour la Nation peut-il frayer avec de tels soupçons ? La France et les Français méritent que la lumière soit faite en toute équité.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République