Et de 3 ! Trois rapports, rien que ça pour nous parler de la dépendance. Il fallait au moins ça pour que le gouvernement réussisse une grande opération d’enfumage. Comme celle de Nicolas Sarkozy, cette réforme de la dépendance restera lettre morte. Pourquoi ? Pour une raison très simple car l’Etat n’a plus un euro dans ses caisses. Or la prise en charge de la dépendance coute cher. Et cela les rapports en question se gardent bien d’en parler. Les ministres Mme Touraine et Mme Delaunay sont tout aussi silencieuses sur les moyens de financement. Or pour combler le besoin de financement, il faut trouver près de de 8 milliards d’euros par an à l’horizon 2030.
Pourtant le vieillissement de la population est un vrai problème de société. Debout la République estime que le maintien à domicile des personnes âgées est une solution à privilégier. Le traitement de nos ainés ne doit pas pâtir de la rigueur du gouvernement socialiste.
En conséquence nous proposons que le gouvernement :
- facilite la prise en charge des aides à domicile, du portage de repas par l’intermédiaire des associations
- aide les aménagements nécessaires des logements
- encourage les professions médicales et paramédicales à adapter leur pratique à l’évolution de la demande en matière de santé
En effet la pénurie des médecins , en particulier en milieu rural, amène à penser qu’il serait opportun de reconsidérer la nomenclature des gestes que peuvent respectivement accomplir les aides à domicile, les aides soignantes ou infirmières et les former en conséquence. Une telle mise à niveau permettrait de mieux assister les personnes âgées sans pour autant couter trop cher à la collectivité.
Tous ces points de réforme peu couteux sont des urgences absolues. Mais pour une vraie prise en charge de la dépendance, il faut que l’activité économique redémarre. Sans recettes supplémentaires, les 3 rapports sur la dépendance risquent bien d’être enterrés comme la réforme de M. Sarkozy.