Les manifestations de jeunes qui se succèdent depuis plusieurs semaines dans le département de La Réunion sont le résultat d’un système à bout de souffle qui conduit la société Réunionnaise dans une impasse.
Ce système n’est pas spécifique à La Réunion, c’est celui voulu par les dirigeants français depuis près de trois décennies. En choisissant une monnaie trop forte et un coût du travail trop élevé, ils ont affaibli durablement la compétitivité de notre économie et sa capacité à créer de l’activité et de l’emploi.
Les conséquences de ces décisions prises au plan européen et national se font sentir de façon plus aigue dans les Départements d’outre-mer parce que la situation économique et sociale y est plus dégradée qu’en France hexagonale et que la dépendance aux aides publiques y est plus forte.
A court terme, la rigueur budgétaire annonce une situation explosive si l’Etat ne fait pas des Départements d’Outre-mer, en général, et de La Réunion, en particulier, une vraie priorité nationale.
A moyen terme, seul le rétablissement de la compétitivité des entreprises permettra d’ouvrir les perspectives de développement économique et de création d’emplois attendues par la jeunesse de ces territoires.
Les voies pour y parvenir sont connues :
– au plan national, il s’agit en priorité de sortir de l’euro cher,
– au plan local, il devient urgent que le service de l’intérêt général prenne le pas sur le service des féodalités et des clientélismes politiques, économiques et sociaux.