Aujourd’hui, M. Hollande passait son grand oral devant le Parlement Européen, une occasion de dire tout haut aux députés européens ce que le Président pense tout bas mais n’ose pas dire aux Français. François Hollande a eu des paroles douces aux oreilles des technocrates européens, des promesses de compromis et de ressources propres quand ils ne savent que couper les moyens des nations et taxer nos concitoyens.
A Strasbourg et à Bruxelles, on vit dans un autre monde, celui du marché roi et de la démocratie confisquée. M. Hollande n’échappe pas à la règle. Pour le président de la République, « la crise de la zone euro est désormais largement derrière nous, nous sommes loin d'en avoir tiré toutes les conséquences. Ce qui nous menace, n'est plus la défiance des marchés, mais c'est celle des peuples". Avant de poursuivre : « l'intérêt national prend le pas sur l'intérêt européen ».
Aux lendemains des manifestations citoyennes importantes qui se sont tenues, ici à Madrid, ici à Athènes, dans l’indifférence générale des gouvernants, de telles déclarations laissent sans voix.
Non, M. Hollande, les milliards déversés aux frais du contribuable sur les marchés n’ont pas sauvé l’euro, ils ont offert un confortable répit aux banques au prix du chômage de masse et de la régression sociale.
Non, M Hollande, ce n’est pas l’expression populaire et démocratique qui menace l’Europe, c’est la négation constante et systématique de la volonté populaire par une camarilla de fonctionnaires zélés et de politiciens déserteurs.
Non, M. Hollande, ce n’est pas l’intérêt européen qui anime les dirigeants d’Europe depuis vingt ans mais bien l’intérêt aveugle et sourde d’une structure technocratique, l’Union Européenne, qui n’a plus rien à voir avec la belle idée européenne de liberté, de coopération et de prospérité commune.
C’est au contraire la défiance populaire, autre nom du bon sens, qui sauvera l’Europe et les Européens de l’Union Européenne et du cauchemar de l’Euro.
Car les belles promesses du Président contre l'austérité organisée par Bruxelles et un euro excessivement fort ne sont que des postures. Où sont les actes ? Ce n'est pas en renforçant les structures fédéralistes qui sont responsables de ces mêmes maux que nous pourrons changer les choses.
François Hollande prétend que la France est « prête » pour suivre ses projets fédéralistes, créer un impôt européen et détruire les restes d’indépendance nationale. C’est bien volontiers que je mets au défi le Président de la République de demander aux Français de le suivre dans son enthousiasme. Qu'il convoque enfin, à l’image de nos amis anglais, un référendum sur l’avenir de L’Union Européenne, et qu'il respecte, cette fois-ci, le suffrage des Français.
Demain je serai à Strasbourg pour un discours avec Nigel Farage, président de UKIP et député européen, sur l'Europe de demain : celle des nations libres et des projets !
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République