La tournée des vœux du Président de la République est une routine institutionnelle qui, avouons-le, n’intéresse en tant normal que peu les Français. Cependant, en période de crise, cette dernière gagne en importance du fait qu’elle doit, en principe, offrir un cap à la Nation, donner des objectifs au peuple.
Aujourd’hui, notre cher Président « normal » s’est adressé à la jeunesse. Dans un discours laconique loin de toute ambition, François Hollande s’est engagé à nous offrir le mieux tout en rappelant que nous vivons une situation de crise.
Il est vrai que nous ne le savions pas… nous jeunes qui devons subir des années de stages ou d’emplois précaires avant de décrocher un maigre CDI… nous jeunes qui devons subir le chômage de masse avant même d’avoir connu le monde du travail.
Et ce n’est pas la multitude de décisions labélisées « jeune » intervenues depuis son mandat qui changera notre situation ! Il oublie en effet que l’on ne soigne pas une tumeur avec des pansements, mais en opérant, donc en s’attaquant à la racine du problème.
Surtout que ses « contrats jeunes », mesures phares du projet socialiste, pansements par excellence, sont une véritable discrimination au travail. Ils confirment en effet notre précarité et permettent à l’employeur de les résilier plus facilement. Il est donc urgent d’agir réellement.
Car le constat est dramatique : l’Europe s’enfonce dans la crise entrainant avec elle sa jeunesse tout en condamnant 25% de sa population à vivre sous le seuil de pauvreté.
Pourtant, la jeunesse ne demande qu’à reconquérir la place qu’elle aurait toujours dû avoir. Celle d’être le fer de lance des prochaines années, celle de concrétiser les objectifs arrêtés par celui qui doit en principe être la « clef de voûte » de notre Etat : le Président de la République.
Et pourtant rien, ce dernier préfère se coucher devant le diktat de l’Allemagne et devant les intérêts de la finance alors qu’il devrait protéger nos emplois et construire cette Europe des coopérations à la carte qui garantirait à cette « Génération de la Reconquête », que nous devons être, un avenir certain. Ainsi, nous ne perdrions pas espoir…
Maxime Thiébaut
Membre du Bureau national de DLR
Délégué national à la Génération de la Reconquête