Après Florange, une autre usine symbole de la campagne présidentielle ferme définitivement ses portes. Sans surprise, le tribunal de commerce de Rouen vient d'annoncer la liquidation de Petroplus. Faute de repreneurs sérieux, près de 600 employés vont perdre leurs emplois. Surtout c'est un poumon économique dans une zone déjà très sinistrée qui disparaît. Jour après jour, la débâcle industrielle que personne ne voulait voir il y a 3 ans, devient criante de vérité.
On voit les limites de la politique à court terme de Nicolas Sarkozy et maintenant Arnaud Montebourg. Pendant la campagne Nicolas Sarkozy avait annoncé avoir sauvé la raffinerie grâce à un accord obtenu de haute lutte avec Shell. Arnaud Montebourg s'est, quant à lui, rendu plusieurs fois sur le site et a promis que l’État trouverait une solution. Bien entendu, on voit aujourd'hui les limites de cette politique de Don Quichotte. On ne demande pas à un politique de venir aux chevets des entreprises. On lui demande de mettre les entreprises en situation de résister à la compétition internationale. Or depuis deux décennies, l'Europe et notamment la France, sont les dindons de la farce dans la mondialisation.
Il y a encore 20 ans, la France disposait d'un vrai plan énergétique. Aujourd'hui les raffineries, comme tout le secteur de l'énergie, souffrent du mal français : l'absence de stratégie à long terme. Hollande comme Sarkozy, Ayrault comme Fillon, Montebourg comme Estrosi, ne dirigent plus ; ils subissent les événements. Ils colmatent les brèches les plus visibles mais ne font aucune réforme de fond.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République