Les fanatiques ne sont pas toujours là où on croit. Ils se cachent aussi dans les bureaux de l’Éducation nationale. Le rapport portant sur "la refondation de l'école" et le discours de M. Hollande aujourd'hui nous le rappellent une fois encore.
Entre Luc Chatel et Vincent Peillon, les éléments de langage ont certes changé, mais le fond reste le même. Les politiques ne dirigent plus, ils subissent le fondamentalisme de quelques hauts fonctionnaires qui ont kidnappé l'Education nationale. Comment se fait-il que depuis plus de 20 ans, les mêmes personnes avec les mêmes théories suicidaires décident de l’avenir de notre École ? Ainsi M. Forestier, le rapporteur de "la refondation de l'école" a, depuis 20 ans, occupé tous les postes de responsabilité au Ministère. Son échec est total. Et pourtant c'est lui qui a été en charge de cette pseudo-refondation. Et aujourd'hui, M. Hollande s'est contenté d’ânonner les propositions de cette prétendue "pédagogie nouvelle".
Le décrochage scolaire, l'accroissement des inégalités, la perte des savoirs fondamentaux… Ces fanatiques pédagogistes en sont les responsables directs. Et ils continuent : suppression de la notation, suppression du cours magistral, suppression du redoublement, multiplication des matières annexes, fonctionnement des classes par groupes et ateliers.
Aujourd'hui on voit un fossé se creuser entre les enfants dont les parents peuvent leur payer des cours chez Acadomia, et les autres. La méritocratie républicaine a été cassée.
Pourtant les politiques continuent à faire confiance aux mêmes incapables. Le vrai changement, ce serait de mettre au placard M. Forestier et tous ses compères dont le fanatisme n'a d'égal que l'incompétence.
Seule une vraie exigence républicaine basée sur les savoirs fondamentaux, l'effort et le mérite pourront remettre d'aplomb notre École. Avant que les fondamentalistes ne la cassent, il fut un temps où les élèves sortaient du primaire en sachant lire et compter. La priorité est donc de mettre le paquet sur les matières indispensables en passant par exemple l'apprentissage du français de 9h à 15h par semaine à l'école primaire.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République