Hier une mère et de sa fille ont été fauchées par un chauffard à Paris. Cet événement tragique est venu rappeler que la place de certains conducteurs serait plus derrière des barreaux que derrière un volant. Ce chauffard multirécidiviste qui conduisait sans permis et connu des services de police pour de multiples délits continuait, malgré tout, à être libre de ses faits et gestes. Et une mère et sa fille viennent de payer de leur vie ce laxisme, car il s'agit bien là d'un laxisme coupable.
D'un côté on mène une vie dure aux travailleurs qui ont besoin de leur voiture chaque jour pour aller au travail. On dépense sans compter dans des radars toujours plus nombreux et des forces de l'ordre omniprésentes sur chaque portion d'autoroute pour verbaliser des automobilistes qui ont le malheur de dépasser de quelques kilomètres la vitesse autorisée. D'un autre côté on laisse en liberté des individus dont on connait la dangerosité et le risque qu'ils représentent pour les autres usagers de la route. Après de graves infractions et des délits impliquant des morts ou des blessés, on les laisse en liberté comme si rien ne s'était passé.
Depuis des années je soutiens le "Collectif Justice pour les victimes de la route" qui réunit des personnes dont la vie a été brisée par la disparition d'un proche. En tant que parrain de cette association, je sais que trop d'usagers de la route sont victimes de la folie de quelques chauffards. La justice et l’État font preuve d'un laxisme coupable face à ces criminels. Et le "meurtre" d'hier est la conséquente directe de cette politique laxiste. Il convient d'arrêter la politique du tout répressif qui pénalise des automobilistes honnêtes et de durcir enfin la loi pour les vrais criminels de la route.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République