A l'aune de son discours, j'ai bien peur que le Premier ministre ait confondu le discours de politique générale avec un discours de politique généraliste. En effet Jean-Marc Ayrault a été extrêmement vague. Pendant plus d'une heure, il a enchainé les poncifs généralistes et autres déclarations d'intentions. Il a dit vouloir l'équilibre des comptes publics. Comment ? On ne le saura pas. Il a promis le redressement dans la justice. Comment ? On ne le saura pas. Il a dit vouloir retrouver la voie du progrès. Comment ? On ne le saura pas non plus.
Dans un discours morne et sans souffle, Jean-Marc Ayrault s'est contenté d'enfoncer des portes ouvertes et a rappelé les promesses de François Hollande. Mais a-t-il oublié que les Français ont déjà voté pour ce programme ? Maintenant ils attendent de savoir comment le gouvernement va tenir ses promesses. Là encore et comme toujours c'est le "Comment" qui fait défaut. Jean-Marc Ayrault est à l'image de ses prédécesseurs. Il se cache derrière son petit doigt et espère que les Français ne s'apercevront pas du décalage entre les discours et les actes.
En définitive, Jean-Marc Ayrault est cohérent sur un point : lorsqu'il dit qu'il n'y aura pas de "tournant de la rigueur", il a raison puisqu'il poursuit la même rigueur que son prédécesseur. La ceinture bleue qui serrait les Français vient de devenir rose. Pas sûr que cela suffise à les contenter…
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République