PARIS, 11 avr 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste à la présidentielle, a défendu pied à pied mercredi soir la sortie de l'euro, qui représente un "handicap terrible" pour la France et un "coût exorbitant pour l'économie".
Premier des dix candidats à s'exprimer dans le cadre de l'émission "Des paroles et des actes" de France 2, le président de Debout la République, "candidat gaulliste et républicain", a dit vouloir proposer "un choix différent de celui de l'abandon du PS et de l'UMP, et de celui du Front national".
"On peut être patriote, vouloir libérer la France sans tomber dans les excès, les outrances de la division entre Français", a-t-il souligné.
Assurant proposer un "projet politique sérieux", le député de l'Essonne (ex-UMP) a dit qu'il n'entendait "pas raser gratis" ni "promettre monts et merveilles" mais "reconstruire une puissance économique pour garantir le partage social".
Ce projet passe d'abord par la sortie de l'euro et des mesures de "protectionnisme". "Si on a la concurrence déloyale de pays comme la Chine qui sous-évaluent leur monnaie et ont des salaires de misère, plus une monnaie surévaluée, plus des charges très élevées, plus un secteur bancaire qui ne prête pas à l'économie, on a le résultat français, c'est-à-dire le désastre industriel", a-t-il argué.
"L'euro est un handicap terrible" et "la croissance française a commencé à être très faible à partir de l'euro" il y a dix ans. "C'est un coût exorbitant pour l'économie" car "la Banque de France ne peut plus prêter à l'Etat à 0% d'intérêt" et "on est obligé de s'endetter auprès des marchés financiers", a-t-il souligné.
M. Dupont-Aignan veut donc "sortir de l'euro pour sortir du piège de la dette, pour qu'enfin on évite de gaspiller l'argent public". "On donne 50 milliards d'euros par an -autant que le budget de l'Education nationale quasiment- aux banques pour des intérêts d'emprunt".
"Dans mon projet, je réduis ce gaspillage de 20 milliards et je le redéploie en baisse de charges pour les PME, sur les artisans", a-t-il rappelé.