En une de Paris-Match, François Hollande annonce vouloir « en finir avec les privilèges », tout en précisant qu’il invitera tous les grands patrons du CAC 40 à l’Elysée s’il est élu président de la République.
Le champion du double-discours persévère en se voulant selon son interlocuteur soit l’ennemi de la finance, soit le défenseur des intérêts des grands groupes.
Ce que François Hollande semble trop vite oublier, c’est que la lutte contre le chômage en France ne proviendra pas uniquement de la bonne santé du CAC 40. C’est par la reconstitution d’un tissu industriel français solide que l’activité reviendra durablement dans notre pays. Or, ceci ne sera possible que si le gouvernement mise sur les entreprises qui créent de l’emploi en nombre suffisant : les PME.
Ainsi, François Hollande tend la main au Cac 40 en mettant en exergue son rôle fondamental dans la politique économique de la France, mais ouvre dans le même temps la porte du gouvernement à des ministres communistes.
Voilà l’éternelle contradiction de la gauche modérée qui a prouvé sa faillite depuis plus de 30 ans. Les effets de communication de François Hollande ne suffiront pas à masquer cet état de fait. Le pourfendeur des privilèges n’oubliera pas d’inviter les privilégiés à sa table, soyons-en sûrs.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne et candidat à la présidence de la République.