François Hollande, l'illusionniste
Hier soir, François Hollande était l'invité de l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2.
Des paroles, il y en a eu, mais on ne peut que douter des actes à venir. L'impression teintée d'illusion et d'impuissance qui se dégage d'un candidat socialiste qui mise sur le rejet du président sortant pour faire valoir ses propositions cosmétiques pour la France, est à l'origine de ce doute.
A cet égard, les propositions de François Hollande relatives à la politique économique européenne furent particulièrement révélatrices.
Le candidat socialiste se berce d'illusion quand il affirme pouvoir changer à lui tout seul le destin de l'Europe, sans modifier en profondeur la manière dont celle-ci fonctionne de nos jours.
Quand François Hollande veut ajouter un volet de croissance au pacte de stabilité européen, il oublie que la monnaie unique trop chère pour l'économie française pèsera sur nos exportations et donc notre production, et ce, quelques soient les recettes socialistes de la relance économique.
Quand François Hollande souhaite que la Banque Centrale Européenne puisse prêter directement aux États, il fait un vœu pieux dont personne n'est dupe, l'Allemagne s'opposant fermement à cette proposition qui ne sera jamais applicable dans le cadre européen actuel.
Comme Nicolas Sarkozy, François Hollande est donc un bel illusionniste, qui prend des postures pour faire croire aux Français qu'il amènera le changement et le retour des jours heureux. La vérité est tout autre. François Hollande nous mène tout droit vers un nouvel échec, vers un immobilisme toujours plus frustrant ne proposant pas de changer le cadre général de l'Europe de l'austérité et de la finance décomplexée.
Certes il y eut des paroles, mais bien peu d'actes en perspective.
Nicolas Dupont-Aignan
Candidat à la présidence de la République