Pour la troisième nuit consécutive, la Réunion a été le théâtre de violents affrontements.
Or, ces violences sont la conséquence directe de l'abandon économique des territoires d’Outre-Mer. La Réunion connaît aujourd'hui un taux de chômage de 29,5% alors que le coût de la vie est encore plus élevé qu'en métropole pour les produits de consommation courante. En réalité, la Réunion cumule tous les handicaps qui plombent l'économie française : euro cher, taxes sur le travail et fonctionnement oligarchique.
Il faudra donc desserrer l'étau des féodalités privées qui imposent aux habitants leur dictat, notamment en monopolisant la distribution de produits vendus à des prix prohibitifs. Il faudra donc définir un prix plafond pour l’énergie, les denrées alimentaires de base ainsi que les communications.
Plus largement, l’amélioration de la situation à La Réunion passera uniquement par un véritable développement économique qui permettra de sortir de la logique d’assistanat stérile qui gangrène aujourd'hui l’île : sortie de l'euro, politique de formation à l’égard des jeunes ultra-marins, développement des énergies renouvelables, renforcement de l’industrie photovoltaïque, mais aussi la consolidation de nos filières d’énergie marine renouvelable.
Les responsables politiques doivent comprendre que La Réunion est un atout fantastique pour la France, notamment grâce à son domaine maritime. Les Dom-Tom font de la France la 2ème puissance maritime mondiale et ce sont justement les océans qui fourniront au XXIème siècle une part de plus en plus importante de notre énergie et notre alimentation !
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne et candidat à la présidence de la République