2 ans après : la sortie de l'euro comme seule solution pour la Grèce…
Le PIB de la Grèce a reculé de 15% ces 4 dernières années. Comme je l'avais expliqué à la tribune de l'Assemblée Nationale en mai 2010, les multiples plans de sauvetage n'auront finalement servi qu'à pousser un peu plus ce pays dans une récession cumulative sans fin entraînant chômage de masse, pauvreté, précarité.
Seules les banques ont profité des milliards débloqués par l'Union Européenne de sommet en sommet.
La faillite de la Grèce restera donc comme un gaspillage gigantesque, notamment pour le contribuable français qui a déjà déversé 30 milliards d'euros pour sauver les banques en Grèce alors que l'on supprime les policiers, les infirmières et les professeurs pour quelques centaines de millions d'économie. Aujourd'hui, à l'austérité en France s'ajoute le chaos politique et social en Grèce.
Mais les dirigeants européens continuent à nier la réalité : la situation de la Grèce est aujourd'hui comparable à celle l'Argentine il y a 11 ans lorsqu'elle était arrimée à un dollar trop cher pour son économie. La meilleure solution pour la Grèce est aujourd'hui la sortie ordonnée de l'euro : tous les économistes sérieux le savent. Il est temps que les intérêts particuliers des banques et l'amour propre des dirigeants qui ont créé un système qui ne marche pas cèdent devant l'intérêt général, afin de redonner un espoir et de la dignité à peuple grec qui n'en peut plus.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne et candidat à la présidence de la République