Un président à la dérive : une France en danger
Nicolas Sarkozy avait voulu apparaître sur toutes les chaînes à la même heure pour convaincre les Français qu'il allait faire en 3 mois ce qu'il avait promis de ne pas faire pendant 5 ans.
Mais cette nouvelle séquence de communication a tourné au fiasco.
Et pour cause l'instauration d'un troisième plan de rigueur – déguisé derrière une augmentation de la TVA pour tous les Français – est indéfendable. Afin de renflouer les caisses de l’Etat, vidées par sa politique de l'euro fort et le sauvetage d'un système financier à la dérive, Nicolas Sarkozy accepte ce soir de pénaliser les classes moyennes et populaires – et notamment les retraités.
Plus largement, en calquant toutes ses décisions et tous ses exemples sur l'Allemagne, à savoir un pays très différent de la France, il a fait la preuve de son incompétence en matière économique. Approximatif sur la stabilité fiscale, léger sur la dette, contradictoire sur la baisse des dépenses publiques, surréaliste sur le logement, refusant d'aborder la question essentielle de l'euro et du protectionnisme : Nicolas Sarkozy a été ce soir un mauvais président mais également un mauvais candidat.
Il est en réalité devenu le meilleur directeur de campagne de… François Hollande. Veut-il faire gagner la gauche ?
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne et président de Debout la République