Texte promis par François Hollande au début de son quinquennat, le projet de loi relatif aux droits des étrangers a été présenté en Conseil des ministres l’été dernier en se donnant pour objectif affiché un meilleur accueil des immigrés qui constituent, s’ils s’intègrent bien, une chance pour la France.
Est intervenu depuis l’été dernier l’afflux massif et totalement incontrôlable des réfugiés de la Méditerranée et le gouvernement a jugé plus prudent de laisser provisoirement son texte de côté. Il a même été question d’intégrer simplement les mesures destinées aux « talents venus de l’étranger » dans la loi Macron.
Voilà le projet de loi qui ressurgit ! Il devrait séduire les frondeurs. Pascal Cherki n’a-t-il pas déclaré que « la France n’accueille pas assez d’immigrés étant donné sa puissance et son rang en Europe » ? En revanche, à cause du contexte international, de la crise que traverse notre pays et de l’état de l’opinion d’une part, de certaines mesures du texte hérissant la gauche de la gauche de l’autre, le gouvernement a décidé de le faire examiner par les députés, en plein cœur de l’été et en procédure accélérée, pour éviter tout débat de fond, procédé utilisé par ceux qui n’assument pas complètement leurs actes.
Ce projet de loi est inacceptable car c’est un formidable appel d’air pour les immigrés.
Les socialistes veulent imposer à une France en panne d’emploi et morcelée de tensions communautaires un système qui va aggraver ses problèmes.
Alors que la France n'a plus les moyens d'accueillir des migrants, le gouvernement n’a pas trouvé mieux comme priorité que d’attirer des talents et des cerveaux étrangers alors que tant de jeunes français s’exilent pour bénéficier d’un meilleur salaire, payer moins d’impôts et trouver de meilleures conditions de vie !
Par ailleurs, les déboutés du droit d’asile en attente d’expulsion seront désormais assignés à résidence et plus détenus en centre fermé, sauf exception. En d’autres termes, cela reviendra à demander à un étranger en situation irrégulière de bien vouloir ne pas changer d’adresse le temps que l’on vienne le chercher pour le reconduire à la frontière !
Bel angélisme de la part des Socialistes !
Le texte prévoit aussi, la délivrance d’une carte d’étranger malade. Dans le projet de loi, cette carte était réservée aux étrangers dont une maladie ne pouvait être traitée dans leur pays d’origine. Désormais, l’immigré bénéficiera d’un droit de tirage quasi-illimité sur la Sécurité sociale. Rappelons que l’AME réservée aux immigrés en situation irrégulière coûte déjà 1 milliard d’euros à la Sécu !
Tout cela va évidemment créer un appel d’air au moment précis où explosent le nombre de chômeurs et le nombre de pauvres gens venus de l’autre rive de la Méditerranée au péril de leur vie.
Intérêt national, clarté, fermeté et humanité sont les quatre grands principes qui devraient présider à toute politique d’immigration et qui sont bien loin de ce nouveau projet.
Seul le retour des contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne par la renégociation des accords de Schengen et une politique ambitieuse de co-développement avec les pays les moins développés peuvent mettre un terme au déferlement sans contrôle et sans limite de toute la misère du monde sur le Vieux continent.
Eric Anceau, responsable du projet de DLF et délégué national à la Cohésion nationale et à l’Assimilation républicaine