Vous avez certainement déjà dû les apercevoir si vous êtes un habitué des réseaux sociaux ; ces nouveaux influenceurs patriotes font un tabac sur les plateformes numériques.
Face à ceux qui prônent une culture mondialisée et mondialiste, une culture souvent Anglo – saxonne, des jeunes et des moins jeunes créent un contenu qui redonne à ce qui fait la France une place centrale. Pouvant être considérés comme une réaction vis-à-vis du wokisme ou vis-à-vis d’une perte d’identité latente, ces influenceurs traduisent un regain d’intérêt pour ce et ceux qui ont fait l’histoire de la France. Antoine de Suremain, influenceur voyage, s’exprimait dans les colonnes du Figaro : « Le patrimoine naturel a déterminé la culture de la France. Si on ne prend pas soin de l’identité française, on risque de la perdre. »[1] Cette volonté de mettre en avant le patrimoine français permet de renouer avec les racines de la civilisation et de la culture. Notre pays est riche de gastronomie, de patrimoine, d’histoire… ; il est nécessaire de le connaitre et de s’en approprier pour construire un futur.
L’épicurisme à la française revient donc à la mode et nourrit les utilisateurs des réseaux sociaux d’un amour pour la France. Ces influenceurs travaillent aussi bien autour du patrimoine, de la mode ou de l’art de vivre. Cela se traduit par un style vestimentaire, des modes de conduite dans le quotidien mais aussi à travers une relation plus ancrée à son terroir, les différents acteurs qui y sont parties prenantes. Toutes les couches de la société sont concernées et ce phénomène ne concerne donc pas un entre soi qui se revendiquerait aristocrate ou grande bourgeoisie.
Pour le Général de Gaulle, il fallait connaitre son environnement pour le préserver et en prendre soin. Finalement, si l’on prend l’exemple de l’écologie, n’était il pas précurseur ? Connaitre les richesses de son territoire ne permet il pas de les sauvegarder ?
L’engouement autour de cette tendance « patriote » traduit une certaine transcendance de l’idéal national. Tous sont invités à y prendre part dans un but commun d’union des Français, autour de valeurs communes plus ou moins tangibles. On pourrait même, dans une certaine mesure, parler de « patriotisme doux » en mettant en avant un retour aux racines. A cet égard, Simone Weil définit le déracinement comme un état quasi universel résultant de la destruction des liens avec le passé et la dissolution du sens de la communauté. Finalement, cette génération patriote pose les bases pour que les peuples (ici le peuple français) puissent se sentir à nouveaux enracinés. Il ne s’agit pas de créer un patriotisme fondé sur une fausse conception de la grandeur mais plutôt d’introduire une notion de compassion pour permettre de garder les yeux ouverts sur les défauts réels de son pays tout en restant prêt pour le sacrifice ultime.
Il est vrai qu’actuellement il est tentant de ressentir une certaine nostalgie pour une France qui a évolué mais osons regarder vers l’avenir en (re)créant une base solide de liens et de racines communes au sein d’un même peuple, le peuple Français.
Chez Debout la France, nous défendons un programme patriote et surtout réaliste pour que nos idées soient ancrées dans la vie des Français. La transmission des valeurs de notre pays est un combat de tous les instants.
[1] « Le succès de ces nouveaux influenceurs qui font aimer la France », Le Figaro, 17 mai 2024