Nicolas Dupont-Aignan, Député de l’Essonne et Président de Debout la France, et Anne Boissel, agricultrice en charge d'une exploitation laitière, maire de Saon (14) et Déléguée nationale à l’Autosuffisance et à la Qualité alimentaire, se sont rendus lundi 23 février au Salon de l’Agriculture.
Accompagnés de plusieurs têtes de liste Debout la France aux prochaines élections régionales, ils ont été à la rencontre d'agriculteurs et ont exposés leurs propositions pour sauver notre agriculture.
Retrouvez le nouveau tract de Debout la France en pièce-jointe.
Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a dit lundi sa volonté de "tordre le cou à cette fausse idée que c'est l'UE qui finance l'agriculture française", lors d'une visite au Salon de l'Agriculture à Paris.
"C'est la France qui finance l'agriculture française", a-t-il affirmé à l'AFP, s'appuyant sur les "7 milliards d'euros" de contribution nette négative de la France au budget européen (la France abonde plus pour le budget de l'UE qu'elle n'en reçoit de fonds). La France est toutefois la première bénéficiaire des aides de la politique agricole commune (PAC) avec une enveloppe de 63 milliards d'euros pour les sept prochaines années (2014-2020).
M. Dupont-Aignan a visité le salon pendant environ 4 heures, rencontrant des responsables des chambres d'agriculture, des filières porcine, bovine, céréalière, des représentants syndicaux (FNSEA), mais aussi de simples éleveurs.
Il a particulièrement insisté sur la crise que connaissent les éleveurs laitiers, inquiets de la baisse sur les prix que pourrait avoir la fin prochaine du système des quotas.
"Il n'y a pas d'autre solution qu'un prix garanti et des quotas", a affirmé le député de l'Essonne, disant sa crainte d'un "massacre annoncé".
Favorable à l'idée de sauver la PAC mais à la condition qu'elle soit renégociée pour rétablir ces quotas, il suggère, si cela n'est pas possible, de "renationaliser" la politique agricole.
Pour lui, l'abolition des quotas "met nos agriculteurs sous pression de la baisse des prix, de l'industrialisation".
M. Dupont-Aignan, pour augmenter la compétitivité de l'agriculture française, propose de supprimer les cotisations sociales agricoles et de les remplacer par une taxe "sur la grande distribution".
Est-il possible de parvenir au résultat qu'il souhaite par une négociation à Bruxelles ? "Je pense qu'on a encore une marge de négociation au niveau européen, mais il faut que l'UE ait encore la conviction que la France peut casser la baraque."
Le système de quotas mis en place en 1984 pour gérer les excédents de production prendra fin le 31 mars, laissant les États-membres libres de produire autant qu'ils le veulent.
En France, les éleveurs et les transformateurs ont mis en place depuis 2010 un système de contractualisation pour préparer cette libéralisation.