La réglementation de l’intelligence artificielle est au cœur des préoccupations françaises, européennes et mondiales. Le 21 avril 2021, la Commission européenne a présenté un projet de règlement visant à créer un environnement de confiance et de sécurité autour de l’IA, connu sous le nom « d’IA Act ». Cette initiative législative s’inscrit dans une démarche plus large de régulation des technologies numériques, amorcée avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) en 2018. Plus récemment, en début de mois, le premier sommet mondial sur l’IA et la sécurité a eu lieu au Royaume-Uni, réunissant vingt-huit pays pour des échanges concernant notamment les modèles ouverts, illustrés par ceux entre Elon MUSK et Rishi SUNAK.
Certes, l’intelligence artificielle représente des risques tels que la violation de la vie privée, la discrimination algorithmique, ou encore l’automatisation poussée qui peut mener à des pertes d’emploi. Il s’agit là d’enjeux sérieux qui méritent toute notre attention. Selon le chercheur français Yann LE CUN (Meta), les géants de la tech « sèment la peur » pour mieux monopoliser le contrôle des IA.
Néanmoins, il convient de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. L’IA est aussi porteuse d’innovations bénéfiques pour la société, en matière de santé, d’éducation, de mobilité ou encore de lutte contre le changement climatique. À titre d’exemple, la France excelle dans le domaine de l’IA libre de droit avec la jeune pousse Hugging Face ou encore dans le secteur de la santé avec des entreprises telles que Owkin ou Iktos qui participent à l’avancée de la médecine personnalisée.
Le 30 juin 2023, plus de 150 entreprises européennes ont adressé une lettre ouverte aux institutions européennes, plaidant pour une régulation de l’IA plus souple. Parmi les signataires, figurent notamment les dirigeants de Dassault, Siemens, Airbus, Heineken. Leur message est clair : une réglementation trop stricte étoufferait l’innovation, notamment dans le domaine de l’IA générative, une branche de l’IA à haut potentiel.
Il est essentiel de soutenir l’innovation ainsi que la formation des entreprises et de leurs salariés. Comme à son habitude, le gouvernement d’Emmanuel MACRON, et plus particulièrement Olivier DUSSOPT, ministre du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion, dans une éternelle danse du « un pas en avant, deux pas en arrière », souhaite remettre sur la table le reste à charge des formations via le dispositif compte personnel de formation (CPF) afin de « soulager les comptes publics ». Ne sacrifions pas l’avenir de la formation professionnelle, faisons des économies, par exemple en éliminant les millions de fausses cartes Vitale ! Qui plus est, nous utilisons tous l’IA, souvent inconsciemment, ne serait-ce qu’en utilisant notre smartphone ou notre ordinateur. Un équilibre doit donc être trouvé entre régulation et innovation.
Pour préserver notre souveraineté et notre avance technologique, il est crucial que la réglementation européenne sur l’IA soit pensée en collaboration avec les acteurs de l’innovation française. Retrouvez les propositions de Nicolas DUPONT-AIGNAN dans le programme de Debout la France parmi lesquelles : Protéger nos chercheurs, nos jeunes pousses et grandes sociétés des partenariats transnationaux forcés et des acquisitions étrangères sur 4 domaines cruciaux, pour la France, que sont l’IA, les semi-conducteurs, l’optique et l’informatique quantique en reconstruisant des chaînes souveraines, des filières complètes, jusqu’à leur commercialisation mondiale.
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- Reprendre en main le sujet de l’IA avec des acteurs et des outils français libres du monopole des GAFAMI sur ces sujets
- Avoir nos solutions industrielles numériques 4.0 (intégrant de l’IA) ainsi qu’une autonomie sur la robotique et les machines manufacturières dont les imprimantes 3D sans oublier d’assurer notre alimentation en consommable pour ces équipements.
- La France doit déployer une puissance de calcul, permettant une recherche scientifique bien plus performante et l’aboutissement de nombreuses applications de l’intelligence artificielle :
- Créer de nouveaux processus d’information du citoyen, de l’aide à la décision des dirigeants, à l’automatisation de tâches intellectuelles trop complexes pour pouvoir être gérée par des humains sans assistance.
- Décrypter et comprendre des génotypes, développer le diagnostic médical automatisé avec une précision inégalée.
Lire toutes nos propositions : https://www.debout-la-france.fr/projet/sciences-souverainete-industrielle/